[INTERVIEW] Nicolas Pleskof, Alice Pol, Pablo Pauly, Miou-Miou et Sarah Stern pour ‘Murder Party’

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Le long-métrage « Murder Party » dirigé par Nicolas Pleskof, est actuellement dans les salles. Cependant, j’ai eu la chance d’être invité, avec d’autres confrères, à une table ronde avec une partie du casting. Le réalisateur, Nicolas Pleskof, Alice Pol, Miou-Miou, Pablo Pauly et Sarah Stern étaient présents pour répondre à nos questions.

Durant cette session non filmée, l’ambiance était très détendue, et très conviviale. Beaucoup de rires, et certaines parties n’ont pas été retranscrites.

Je remercie Bac Film et l’agence de communication Mensch Agency pour cette opportunité. Découvrez le contenu de cette interview.

Toutes ces références dans le film sont venues comme ça spontanément, où est ce que ç’était prévu au départ ? Comment s’est venu ?

Nicolas Pleskof : Le film est blindé de références. Je pense qu’un premier film de toute façon est toujours une sorte d’agrégat de toute la cinéphilie d’un jeune réalisateur qui se retrouve dans son premier film malgré lui, donc évidemment, je me suis amusé à mettre beaucoup de références. Après, j’ai toujours fait gaffe à ce que ça ne prenne pas le pas sur sur le film lui-même. J’ai vraiment écrit le film de façon à ce qu’on le suive au premier degré de la façon la plus linéaire possible. Et après, il y a cette 2e couche de références que je me suis amusé à mettre un peu partout pour faire des clins d’œil où amusé lors d’une 2nde vision. Mais en tout cas, je voulais faire un film POP. L’essence du POP, c’est de digérer des références pour les ressortir à sa manière. Mais en tout cas, j’ai d’abord fabriqué l’histoire. J’avais cette esthétique en tête très précise. Je savais ce que je voulais faire, j’avais des références qui sont assez évidentes, que je voulais vraiment. Je voulais rendre un hommage certain, mais je n’ai jamais voulu tomber dans le le film, le film catalogue, je voulais vraiment que les références soit le plus et presque le petit papier de bonbon autour de l’histoire.

Justement, du fait que soit le premier film, on aurait tendance à se dire qu’on s’accroche à tout, tout doit être important. Tout avait été écrit et joué tel quel ou si c’était un peu porte ouverte aussi à l’improvisation ?

Nicolas Pleskof : C’est très écrit à la base, c’est très très écrit puisque de toute façon ce genre de cinéma là c’est c’est en fait un genre d’écriture très technique. Écrire un polar, c’est de toute façon extrêmement technique. Je ne l’ai pas fait tout seul. Je l’ai fait avec Elsa Marpeau, qui est un très grand scénariste et qui finance sur rue sur tout ce qui est polar justement. Donc il y a quelque chose de très écrit aussi parce que je voulais que la langue soit très précise et qu’il y avait un registre que je voulais vraiment poser. Après, à partir du moment où, tous les comédiens et les équipes artistiques et techniques, je leur avais bien, je crois, transmis qu’elle était le canevas dans lequel je voulais qu’on soit à partir du moment où j’ai senti que tout le monde était dans le même monde, j’ai laissé aussi les portes ouvertes à de l’improvisation chez les comédiens, a des propositions toujours plus folles dans l’équipe artistique. Il fallait juste que le canevas soit précis à partir du moment où je savais qu’on était au bon endroit, justement j’aurais été, je pense bien prétentieux de ne pas laisser tous ces gens qui ont tous plus travaillé que moi, pour me faire des propositions pour le milieu du film.

Justement, quelle est la genèse du film, qu’est-ce qui a fait vous êtes parti sur cette idée de faire une sorte de cluedo géant ?

Nicolas Pleskof : Je savais que je voulais faire un un « Whodunit », donc un film Cluedo puisque c’est un genre qui m’a toujours beaucoup, beaucoup intéressé parce qu’il y a tout ce que j’aime au cinéma dans ce genre de film, il y a le huis clos, il y a la névrose familiale, il y a la comédie, et faite que c’est un genre qui permet de faire du cinéma POP et très irréaliste. Et je savais que je voulais faire un premier film qui parle de la famille et c’est vrai que ce genre-là m’est apparu presque hyper organiquement vu. Je pense qu’on peut difficilement trouver un genre plus adéquat pour enfermer les familles ensemble, les faire se confronter à tous leurs pires secrets, à leur vérité et surtout le faire dans la comédie. Donc c’est un genre qui m’a. Voilà, j’avais fait 2 courts métrages avant qui étaient des comédies de genre. Aussi là c’est une comédie d’horreur. L’autre, c’est une comédie historique et j’ai l’impression que j’ai une espèce de tropisme à apprendre un genre et le passer par le prisme de la comédie.

D’où était venue cette idée et pour vous, les acteurs, si vous aviez découvert les énigmes au moment du tournage ou si tout était écrit ?

Nicolas Pleskof : Je voulais réaliser un film jeux de A à Z C’est à dire un film ludique. Un film dans lequel dans la première partie, les spectateurs jouent et dans laquelle la 2e partie, les spectateurs jouent presque, avec et contre les personnages sans évidemment révéler. Mais je voulais vraiment mettre le spectateur dans une position de joueur en permanence. J’ai construit la direction artistique comme un jeu et même dans la façon de travailler avec les comédiens ou l’équipe technique. C’était vraiment l’idée de substituer au jeu d’acteur, le jeu d’enfant. C’est vraiment, on va faire comme si on va jouer comme si papa était mort, il y avait ce truc, il faut y aller de façon très premier degré, et en même temps très anti dramatique parce que tout ça est un jeu. J’aime évidemment fondamentalement les jeux, mais moi je suis surtout très fan d’Escape Games parce que c’est je trouve la forme de jeu ultime. Le plateau de jeu taille réelle et y’a un truc assez fascinant dans les escape game et comme dans les jeux de société c’est que vous mettez des gens tout à fait normaux dans une situation donnée et là tous les codes changent, c’est à dire que vraiment vous mettez une famille dans un Escape Game, on va tous se bouffer le nez. Genre parce que c’est très très grave de pas trouver ce que veut dire ce code là et que t’es vraiment un imbécile de pas avoir trouver la clé et que comment tu peux dire une chose pareille, moi qui ai toujours été un très bon joueur. Enfin bon, ça met dans des situations où tout à coup tout l’univers est annulé pour rentrer dans une espèce de fiction au sein d’au milieu de gens normaux. Ça m’a toujours beaucoup plu et c’est très proche du cinéma. Après tout était très écrit, mais dans les Jeux surtout, ce sont les séquences dans lesquelles les acteurs se sont le plus permis de composer et de pousser les scènes plus hautes.

Pablo Pauly : Mais c’était écrit, on était au courant, il n’y a pas eu de surprises. Je pense, c’est moins agréable d’ailleurs de jouer la surprise tout le temps, sans savoir ou on joue, qu’on a un rôle à faire. Il faut être au courant et c’est écrit.

Justement sur le jeu. À un certain moment, on serait presque un peu dans le théâtre de boulevard, quelque chose de très sur joué, justement qui sert à l’histoire. Du coup, comment on sur joue pour ne pas être trop ridicule ? Parce que on peut vite basculer dans quelque chose qui qui est moins crédible. Comment on arrive à trouver la bonne ligne directrice pour ça et est-ce que c’est du coup c’est compliqué à jouer ou pas ?

Miou-Miou : Il y a aussi quelque chose, c’est que quand elle arrive, quand Alice arrive dans la maison. On dit aujourd’hui, c’est Murder Party, il y a tout de suite la scène où il s’attaque, les 2 femmes s’attaquent, et donc c’est annoncé d’avance que c’est un jeu.

Alice Pol : Oui, ça part de là. Il y a que moi qui suis premier degré quoi.

Justement, comment on trouve le curseur pour sur jouer, mais pour ne pas être ridicule. Restez toujours dans quelque chose de crédible ?

Sarah Stern : On n’a pas peur d’être ridicule en s’en mettant au metteur en scène en lui faisant suffisamment confiance pour oser en faire trop, oser être mauvais. En effet, il y a toujours sur le fil et je pense il y a quelque chose de théâtral évidemment, il y a tout un tout un canevas, toute une direction artistique, une construction, mais il faut nous, acteurs, ça doit partir d’une de quelque chose de sincère, même si c’est plus vrai que nature.

Alice Pol : Oui, quelque chose d’enfantin faut être.

Sarah Stern : Il faut une forme de sincérité, toujours.

Miou-Miou : Mais dans la névrose de la sincérité, chacun a ses névroses et tout d’un coup, il sort cette douleur quelque part, qui se manifeste d’une façon différente, peut-être dans le cri, peut-être dans le geste, peut-être plus intérieur. A chaque fois qu’on avance, on voit un indice qui révèle que chaque personne dans cette famille a eu des raisons de tuer César. Ça révèle une névrose qu’on exprime d’une façon différente, mais qui a le droit d’être là parce qu’elle est profonde.

Nicolas Pleskof : Oui, complètement. C’était vraiment en plus, la direction que je leur avais donnée. C’était vraiment justement d’aller dans cette théâtralité. En tout cas, cet excès à l’anglaise et d’aller aussi quand vous arrivez sur ce décor, dans ses costumes, avec cette lumière. Je dirais quelque chose de presque automatique aussi, je pense qui se fige, qui, qui se met en tout le monde, c’est à dire que moi, derrière la caméra, ça me paraît presque évident, qu’il faut que tout soit finalement géométrique dans ce plan et que l’ampleur des mouvements dans ce sens-là. Et oui, le reste suit. En fait, c’est un truc qui va assez de soi et c’est vrai que je rejoins ce que dit miou-miou là-dessus, c’est que chaque personnage à un moment précis, à un instant de vulnérabilité qui apparaît ou le jeu, et peut être tout à coup un peu moins outrée, mais qui en fait permet d’accepter le personnage dans sa globalité. La séquence justement où Miou-Miou révèle le dialogue que tu as avec Pascale Arbillot où tu révèles justement ta douleur vis-à-vis de de César est en fait dans un tout à coup dans un registre de jeu qui est plus posé mais qui en fait presque permet de donner toute l’épaisseur au personnage. Là séquence où Sarah révèle aussi son passé et en fait chaque personnage à cet instant-là qui amène une sorte d’équilibre à la folie aussi.

Il y a un côté vintage, mais en même temps ce mix de technologie. On le voit surtout au début du générique, il est différent de ce qu’on voit d’habitude. Et on tombe derrière, il y a ces costumes des années 70, mais il y a toujours le côté technologique. C’’était un fait vraiment voulu de votre part de base ou ça s’est installé au fur et à mesure d’écrire le scénario ?

Nicolas Pleskof : Non, non, c’était un truc que je voulais très très vite, je voulais créer un univers complètement intemporel et dont l’espace et le temps soit complètement antidaté, donc je voulais vraiment un mélange de beaucoup d’époques. J’avais donné comme direction à toute l’équipe, contemporain suranné, qui était ? Bah, par exemple, ce que Wes Anderson fait très bien, ça veut dire qu’on est aujourd’hui, mais que tous les codes vont des années 60 à 70. Les derniers, je ne me compare pas c’est une référence. Mais les derniers jouaient beaucoup à ça. C’est à dire ce sont des films qui sont dans un qui qui ne sont pas d’époque mais qui pour le coup sont aussi complètement temporelles et c’était important pour moi de faire ça parce que le scénario, si vous le lisez tel quel, il se passe que des choses aberrantes et tout est fou. Et pour justement que le spectateur accepte cette folie, il fallait que l’univers soit ajusté à cette folie. Ça a commencé par annuler l’époque, annuler l’espace et créer un espace qui n’existe que dans le film, c’est à dire un plateau de jeu géant dans lequel il n’y a pas trop de références. Si vous arrivez dans ce manoir et qu’il y a Le Figaro du jour posé sur la table on se dit qu’il y a un problème. Si vous arrivez dans ce manoir et que on est dans une époque complètement indéfinie avec des costumes qui sont presque des uniformes éclairés de façon rose et bleu, et tout filmé de manière géométrique et comme une maison de poupée, vous vous dites, je suis beaucoup plus prêt à accepter que ça aille très loin que si on était dans un truc trop référencé donc c’était important pour moi. Et voilà, la plupart des films cluedo joue avec ce cette intemporalité aussi.

Le tournage ça s’est passé comment en fait vous ? Tout le monde est resté sur place, le temps de tournage ou non ?

Alice Pol : Pas pour dormir, heureusement.

Miou-Miou : Oui, parce qu’en plus, dans ce manoir qui était un miroir, en plus du décor, il y avait beaucoup de têtes de biche.

Alice Pol : Il y avait de l’empaillement.

Miou-Miou : On craignait que le lendemain, notre tête y était. Il y avait quelque chose d’un peu oppressant aussi.

Alice Pol : fermé quoi, très étouffant.

Personne n’a dormi à l’intérieur ?

Alice Pol : Moi j’ai envisagé tellement j’étais crever dans ma loge.

Ça a duré combien de temps le tournage ?

Nicolas Pleskof : C’était 6 semaines, 30 jours entre le Crotoy, donc ce château. Mais il y a aussi des pièces qu’on a faites en studio dans à Lyon, à Villeurbanne. La chambre adorée de miou. La Chambre de de César et Salomé et la salle de fin ont été faites en studio. Mais l’idée, c’était vraiment de donner de de donner cette impression un peu ; tu vas rigoler, maison de Snoopy. On ouvre une porte dans un couloir qui à l’air très étroit et on tombe sur une pièce gigantesque.

Ce n’est pas plus dur pour vous, les comédiens, de jouer quelqu’un qui sait tout, mais qui doit jouer quelqu’un qui ne sait rien ?

Alice Pol : En même temps-là on a ça a chaque tournage, il faut redécouvrir une scène. Moi je sais que ce que je fais. C’est que j’apprends tout nickel et après le matin, quand on joue, on ne tombe pas dans l’ordre évidemment. Je ne sais pas ce qu’on va jouer en fait, ce qui fait que j’ai toujours un petit moment. Je vois que tout met en place, je dis oui, on doit jouer ça où je suis un peu perdu. Et en fait, j’ai le truc qui a intégré et en même temps je redécouvre ça, faut se le ré soi-même c’est possible.

Sarah Stern : Pour revenir à ce qu’on ne peut pas révéler de ce film, on ne peut pas jouer, qu’on sait quelque chose, mais on ne joue pas le mensonge. On joue les situations. On ajoute pas la dimension du mensonge donc on joue à fond ce qu’on doit jouer et sans trop penser à cette voie-là, à cette double lecture ou twist final.

Pablo Pauly : C’est là où c’est intéressant, c’est quand on voit le film, c’est de se dire Bah en fait, dès le début.Et en réalité sur moment même, on le voit, il y a rien qui transparaît.

Comment est-ce que vous avez travaillé avec le jeu avec un jeune acteur (NLDR : Adrien Guionnet) pour pouvoir vous faire comprendre. Alors elle c’est ta maman.

Sarah Stern : Attention il a l’apparence d’un acteur, mais en fait…

Alice Pol : C’est le meilleur d’entre nous. Parce qu’il a eu plusieurs vies quand même, mais à chaque fois, il était acteur et peut être metteur scène, producteur, distributeur, il a fait toutes les étapes et maquilleurs.

Nicolas Pleskof : Ce qui est assez surprenant, c’est qu’en fait quandj’ai casté ce petit garçon qui en fait a fait plus de films que moi. Concrètement, il a fait une série complète, il a fait 2 films. Enfin y’a un truc où limite, c’est lui qui m’apprenait le plateau quoi. J’avais déjà tourné un court-métrage avec un enfant et j’avais déjà un peu senti ça. Les enfants, très jeunes acteurs, ont une espèce de naturel et de façon de jouer complètement, soit terrifiante, soit fascinante, mais c’est il y a un côté presque non pas robot, mais un côté, on n’a pas besoin de faire des courbettes devant lui en lui disant Machin est ça, machin et machin n’est pas mort en fait. En fait pour lui finalement jouer à dire que des trucs improbables, c’est son quotidien. C’est à dire que vous lui dites quand vous essayez de de lui dire vraiment avec toutes les pincettes du monde, voilà, tu dois jouer que ton papa est mort et tout en fait, il a besoin de mettre des pincettes. Il va dans la Cour de récré, il dit, il joue à la guerre, il dit à papa est mort. Donc en fait, il a un apport au jeu hyper naturel et il comprenait tout. Justement, je pense que les enfants inventent des scénarios bien plus tordu que les nôtres, donc vraiment rien ne lui paraissait bizarre.

Alice Pol : Tu as une vision de l’enfance…

Nicolas Pleskof : Absolument, mais en tout cas rien ne lui paraissait bizarre et il était d’un professionnalisme stupéfiant parce que on ne pouvait pas là, il pouvait rester que 4h par jour sur le plateau et donc on tournait la majeure partie des plans sur lui au début. Et le reste de la journée, quand il était parti, on faisait les contrechamps. Donc si vous voulez, il y a beaucoup de plans du gamin où il ne joue face à rien, c’est à dire que toute la scène de l’Électro brain où il réagit sur le lit, il n’y a jamais eu personne devant lui. Et quand il est justement la scène dont on parlait quand il fait cette remarque qu’il nous fait nous poser des questions, il ne la faisait à personne. sEt quand Pascal et et Sarah réagissent, il n’était pas là. Elles réagissaient à une balle de tennis. Donc si vous voulez c’est d’autant plus surprenant qu’il avait un professionnalisme de fou.

Alice Pol : Plus que nous, tu veux dire en tout cas.

Parmi les jeux, lequel vous avez préféré jouer ? Est-ce qu’il y a des jeux qui ont été abandonnés aussi ?

Alice Pol : L’electro brain on ne savez même plus ce qu’on faisait. Moi, je savais plus ce que je faisais. Le tiroir avec le pauvre Monsieur qui est venu nous apprendre.
Sarah Stern : J’ai une petite fierté sur l’arc et c’est bien la seule. J’ai appris le matin même, j’ai décoché 3 flèches le matin même entre le maquillage et avant le premier plan et je pense que c’est pareil pour mes camarades. On a fait une scène, Où galvanisé, n’est-ce pas par la situation ? J’ai réussi en plan-séquence à tirer et à marquer. C’est la scène qui est d’ailleurs, je crois monter dans le film et j’ai eu un sentiment de satisfaction.
Nicolas Pleskof : Non, on a un tout petit peu. Il y a quelques petits trucs, j’ai à l’écriture un petit peu calmé parce que c’est vrai que au début, quand j’écrivais le film, le registre d’humour changait toujours et j’étais allé dans un truc beaucoup plus cruel qui n’allait pas avec le film. Par exemple dans la salle d’Escape Game, un moment, on avait une tête de César qui apparaissait. Je sais bien mais c’est parce que je me suis dit que tu ne le ferais pas dans ces cas-là (En parlant de Miou-Miou). Donc je me suis dit…Par exemple, il y avait dans la scène de électro Brain, on électrocutait, le gamin aussi. Et là, je me suis dit, en fait, je pense que c’est là, c’est le moment où c’est moins drôle.

Alice Pol : Si, il était chiant, il était chiant.

Nicolas Pleskof : Et dans les jeux auxquels vous avez échappé, il y avait une version du scénario.I l y avait 4 jeux, il y avait le babelio dans la chambre de Théo et en fait, le but, c’était de…l’indice était quelque part dans le plafond à un endroit très précis et en fait, il fallait que les joueurs fassent une tour avec une liste d’objets qu’on leur donnait à récupérer dans le manoir. Et il n’y avait qu’une seule combinaison d’objets possibles pour arriver en haut. On m’a dit, c’est un premier film, tu te calmes. Ensuite, l’idée, c’était que ce soit le gamin qui monte, on m’a dit, la DASS…

Alice Pol : Tu arrêtes avec les enfants.

Nicolas Pleskof : Donc pour toutes ces bonnes raisons, nous ne l’avons pas fait.

Pour vous Pablo, vous êtes un peu le Monsieur loyal du film. C’est vous qui avez la ligne directrice, qui gardez l’histoire en place. Votre personnage, en tout cas, est aussi tiraillé par des sentiments qu’il a sur le personnage d’Alice. Donc du coup, comment vous avez approché ce rôle, comment vous l’avez travaillé ?

Pablo Pauly : Un peu comme tous les autres, j’essaye des choses, j’essaye plein de trucs. Mais moi, j’essaie de trouver d’abord la démarche, le corps, puis après ça suit assez bien. Il y a pas mal de film ou tu cherches à modifier tes dialogues pour que ça devienne mieux ? Là, ce n’est pas le cas, donc j’ai travaillé de manière assez classique en fait. Et je ne me suis pas posé trop de questions parce que je commence de me dire que je dois jouer ça sans montrer que bidule et après l’autre je tombe amoureux, ça va devenir trop compliqué donc tu joues très premier degré et tu fais confiance au réalisateur surtout…

Nicolas Pleskof : Ça c’était complètement pour le coup, le Monsieur loyal. Théo, c’est vraiment le personnage qui fait la jonction entre le monde des fous et le monde plus réel qui est celui de Jeanne. Et c’est vrai. Je me permets de te de te complimenter sur ça, c’est que je trouve que la frontière entre les 2 Tu l’as. C’est à dire que tu es à la fois, tu nous tues, tu nous rassures, puis tu nous inquiètes, puis tu nous séduis. Mais en même temps, tu es quand même bien flippant. Il y a je trouve que ta partition est compliquée.

Est-ce que vous vous êtes amusés, vraiment ?

Tous : Oui

Nicolas Pleskof : Oui, mais surtout, il y avait un truc un peu miraculeux parce qu’on était entre les 2 confinements en plein, on était en en décembre. C’est à dire que passer la journée dans ce manoir a à faire ce film qui est un film très joyeux, dans une ambiance très joyeuse. Puis on rentre le soir avec nos attestations, on allume la télé, c’est l’apocalypse. Donc il y avait un truc qui était une espèce d’enclave.

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